#Flashback. Avec tout ce qu’il y a à visiter dans le Canada et aux États-Unis, il était juste impensable de rester 8 mois coincé à Montréal. Pendant la semaine de relâche (mi-octobre), un petit trip à 5 nous a permis de partir à l’assaut de l’Ontario, et découvrir Ottawa et Toronto.

Le parcours - presque 1400km, répartis sur 4 jours
Départ un peu en retard de Montréal vers 21h, et arrivée après 3h de route à Ottawa. On notera l’arrivée spectaculaire « french touch », après avoir emprunté une rue strictement interdite réservée aux bus. On pose les affaires dans notre chambre : Jail Hostel, ancienne prison reconvertie en auberge de jeunesse assez marrante. Les plus courageux ressortent pour profiter d’Ottawa de nuit. Ottawa est la capitale du Canada, et pourtant seulement la 4ème ville niveau population; et autant dire que c’est pas spécialement grand : on y fait très rapidement le tour. Le tour de nuit a compris quelques musées vus de l’extérieur (forcément…), la colline du Parlement, avec son petit parc dans lequel on peut faire le con et se laisser pendre aux poteaux, en faisant quand même attention aux rondes des policiers. Avec ça, le château Laurier, avec sa chauve-souris aux yeux verts sur le toit – le Monument commémoratif de guerre du Canada et la tombe du Soldat inconnu.

Ottawa by night
Retour à la Jail Hostel pour une courte nuit. L’ambiance est assez « étrange » mais du coup j’ai beaucoup apprécié : des portes fermées, des lumières rouges, des grillages, tout est fait pour que l’on ait l’impression de dormir dans une cellule de prison; en bas, le bar est ultra animé, mais ce sera pour une prochaine fois, vu la fatigue. Cette auberge est considérée comme l’une des meilleures d’Ottawa, en tout cas l’ambiance change radicalement de ce qu’on peut voir en général. 30 Ca$ pour une nuit, c’est honnête.

Allez directement en prison, ne passez pas par la case départ...
Le lendemain, visite matinée dans Ottawa, cette fois de jour. Une bonne journée suffisent largement pour visiter Ottawa ! Et encore, si on traîne vraiment les pieds : puisque oui, tout peut se faire à pied. Au programme : le canal Rideau, impressionant ensemble de 5/6 écluses; une nouvelle fois la colline du Parlement, mais cette fois de jour; la basilique Notre-Dame (magnifique de l’intérieur !), « Maman » (c’est bien le nom de l’araignée géante) et le musée d’art contemporain. Pour la pause bouffe, c’est au marché By que ça se passe : on y trouve de tout, principalement des citrouilles vu la proximité d’Halloween; on a craqué pour une boulangerie (qui sont très rares au Canada) qui faisait de bons croissants, de bons sandwichs, pâtisseries etc… Après 1 mois et demi sans le moindre « vrai pain », ça fait du bien.

Ottawa, cette fois de jour

Le marché By, une pause bouffe bien appréciée

Le siège du Parlement, nuit/jour, et la basilique Notre-Dame vue de l'intérieur

Panorama : Colline du Parlement
Un dernier tour du parc, et on repart lentement vers la voiture. Dans le fond, Ottawa est une ville qu’il faut voir si on en a l’opportunité : c’est beau, c’est ultra calme ! Incroyable d’ailleurs de voir si peu de voitures et de personnes un samedi après-midi où il fait si beau et chaud. On a parfois l’impression d’avoir la ville pour nous tout seul. Le petit tour était donc reposant, des bâtiments valent le coup d’oeil : mais y passer plus d’une journée serait pour moi une perte de temps : pareil pour les musées, dans lesquels on n’a pas vraiment voulu s’attarder. Si le but du voyage est de sortir et faire la fête : passez votre chemin ! Pour ça, Toronto sera bien plus intéressant. On a vraiment pris notre temps (et du coup un peu trop, mais on est en vacances, donc relax…). L’arrivée à Toronto se fait sous le coucher de soleil, et c’est magnifique : je saurais pas vraiment expliquer pourquoi ce genre de couleurs (rose saumon, orangé) évoque pour moi un coucher « typiquement américain »; probablement quelques séries télé.

Un dernier tour du parc, et départ pour Toronto

Arrivée à Toronto, 5h plus tard
Un resto sushi et un bar plus tard, bienvenue dans Toronto, ville « un poil plus animée » qu’Ottawa : la visite sera par contre pour demain. Encore une courte nuit, puisqu’il faut partir tôt pour les Chutes du Niagara, et éviter les x0000 personnes qui défilent chaque jour, en grande partie via les bus (qu’on appelera « tour opérateur chinois », ou « 15 min chrono pour ne rien voir des Chutes »). Les Chutes du Niagara séparent les États-Unis du Canada, et on trouve plusieurs chutes, la plus spectaculaire et qu’on a pu observer étant celle en « fer à cheval ». Le débit d’eau est assez vraiment impressionnant, ça fait un sacré bruit. Les chutes doivent être un revenu très important pour la région, entre l’énergie hydroélectrique, et les touristes ! On sent qu’ils en profitent vraiment, et ils auraient tord de s’en priver : une fois le ticket donné, quelqu’un prend une photo de nous sur un fond vert, qui servira à incruster notre image dans un fond, tout ça pour vendre une photo pourrie à prix d’or. Certes, on retrouve les joies des attrape-touristes partout, mais ce genre de tour me fait rire jaune, surtout quand on voit le résultat. Le tour en bateau coûte 16$, mais tant qu’on y est, autant le faire ! Armés de nos blouses bleues en plastique, il est temps de passer une bonne demie-heure dans un bateau à 90% rempli de chinois hurlant « wwooooaaaaaah » au moindre arc-en-ciel ou goutte d’eau qu’ils se reçoivent sur la tronche : c’est vraiment drôle; et une fois proche des chutes, la goutte se transforme en grosse averse.

Les Chutes du Niagara, vues d'en haut...

... et dans le bateau qui nous y emmène !
Au final, en partant tôt, on a pu ne pas trop faire la queue pour le bateau, et on n’a pas eu à payer le parking : rentable ! On y est resté environ 2h30. Le retour vers Toronto dans l’après-midi s’est fait par une route parallèle, Robert Moses Parkway, route calme et parsemée d’arbres aux couleurs toujours folles de l’été indien. On remonte le fleuve, avant de rejoindre l’autoroute.

On profite toujours de l'été indien
Toronto est par contre une ville beaucoup plus grande, et une journée ne suffit pas pour la visiter entièrement. Vu le temps que l’on avait (fin d’après-midi et soirée), on a décidé de visiter : le quartier « d’affaires », l’université de Toronto et son immense campus, Chinatown, avant de repartir dans les rues remplies de bars et de restaurants. C’est une ville qui donne l’impression d’être assez compacte : les bâtiments sont immenses et se réfléchissent les uns dans les autres. Et pourtant, on sait que la ville s’étend bien plus que ça. Globalement, on sent que la ville est beaucoup plus « grande et vivante » qu’Ottawa, avec ses bons comme ses mauvais points. Bon point : beaucoup de choses à voir / Mauvais point : certains lieux craignent un peu, à mi chemin entre le « détruit », le « rénové », « l’abandonné »… bref, c’est bizarre : pour couronner le tout, on a été gâté par des odeurs horribles par endroits, où il valait mieux tracer sa route (entre l’Université et Chinatown, notamment). Chinatown est coloré, charmant, la présence de panneaux anglais/chinois est atypique : on retrouve principalement du rouge, mais des rues autour font comme un patchwork de couleurs, qui change du gris et du verre des buildings de Downtown. Mais ce qui m’intéressait le plus, c’était de voir la ville d’en-haut : et pour ça, une seule solution, se diriger vers la tour CN.

Une ville avec beaucoup de reflets

Ici, les écureuils volent... pas facile de les chasser !

Chinatown, son rouge, sa bouffe, ses rues un peu bordéliques
La tour CN est plus haute tour du monde (plus de 500 m): les touristes ne peuvent pas grimper tout en haut, mais les 350m sont déjà hauts pour moi, vu mon vertige. On a fait en sorte d’y être pour le coucher de soleil, histoire de pouvoir profiter de la ville éclairée la nuit, et c’est juste sublime. C’est là qu’on se rend compte qu’on a peut-être visité 20% de la ville, qui s’étend, encore et toujours. Y a deux plate-formes pour les touristes, dont une avec un sol en verre, qui nous donne l’impression de plonger dans les 350 mètres de vide. Ça n’a pas l’air de grand chose comme ça, mais… ça fait de l’effet ! S’il y a bien une chose à voir à Toronto, c’est la vue « offerte » par la tour CN.

Coucher de soleil, en direction de la tour CN

Toronto, vu de la plus haute tour du monde
L’heure du dernier tour dans Toronto arrive. Je voulais absolument repasser dans la rue par laquelle on était arrivé la veille : ultra animée (un groupe typé rock jouait en pleine rue, avec guitare, basse, batterie et le son à fond), remplie de resto, de bars et de gens, des écrans géants presque trop lumineux… Pause snack et une bonne bière, pour se redonner un peu de force et terminer la soirée. On a énormément marché pendant 3 jours sans trop dormir, ce qui fait qu’on tombe de fatigue un par un (et encore, je n’ai pas conduit). Je n’ai pas parlé ici de l’art urbain que je me suis amusé à chercher partout dans Toronto puisque ça fera l’objet d’un prochain article : mais Toronto regorge de fresques et d’installations, et on est loin du petit tag de coin de rue.

Dernier tour de nuit avant de rentrer à Montréal
Pour moi, Toronto, c’est le genre de ville sympa à voir, mais ce que j’en ai vu en un jour ne m’a pas plus attiré que ça… Peut-être qu’une nouvelle visite plus tard me fera changer d’avis ? La présence des parcs ne me donne pas la même impression qu’à Montréal : ici, j’ai plus l’impression d’étouffer, avec toutes ces grues, toute cette agitation. Ces 4 jours nous auront complètement vidés, mais on repart avec plein de belles images dans la tête : c’est le principal ! Ontario : check.
Publié dans Voyages